the-bright-side

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Lundi 19 juillet 2010 à 15:35

J'ai 18ans3/4, je viens seulement de comprendre qu'avec mes 19 années, je ne serais bientôt plus assez jeune pour avoir des excuses. Je sais que j'ai un rêve, mais je ne sais plus trop à quoi il ressemble. Ses contours flous sont perdus derrière une farandoles de contraintes, le temps, l'argent, les gens. On m'a dit que depuis peu, les jeunes sont perdus, et on m'a parlé de génération sacrifiée, mais j'ai bien regardé le schémas, et je ne vois que la trace d'un espoir auquel mes parents ont dû renoncé. On me dit que c'est la crise, et si je me souviens bien, on m'a toujours dit ça. On me dit que les années 2000 de prospérité sont achevée, on ne m'avait pas prévenue alors. On me parle de mensonges, de manipulation, de lavage de cerveau, on me dit qu'il ne faut croire personne. On me dit qu'il faut vous faire confiance. On me dit qu'il faut écrire, on ne me lit pas. On me dit qu'il faut y croire, on me dit que nous sommes tous un, on ne fait rien. On ne m'écoute pas.
Je voudrais croire que les choses vont changer, mais je n'en ai plus le droit. On a gaspillé beaucoup trop de rêves avant moi. On a trop peur maintenant. 
On me dit que je suis coupable. Coupable de désirer;  coupable de vouloir maîtriser mon corps; coupable de vouloir choisir pleinement; coupable de gâcher mon temps, mes espoirs et mes forces; coupable de ne pas savoir ce que je veux afficher; coupable d'étaler ce que je pense; coupable de ne pas assez bien penser; coupable de trop penser; coupable d'être mal née; coupable de vouloir sentir le monde autour de moi: coupable de ne plus croire en rien puisqu'il serait incohérent d'oser croire en une chose; coupable d'oser parler; coupable de mal écrire; coupable de pleurer; coupable d'être insensible; coupable de trop aimer; coupable d'être égoïste. 
Je rêve de ne plus avoir peur, de stabilité, d'aventure, d'amours, de ne plus souffrir sans cesse, de pouvoir parler toujours de ce que je ressens, de ne jamais la quitter, de pouvoir vivre sans elle, d'être bonne, d'assassiner encore, de ne pas être oubliée, de ne pas être vue, d'oublier.

Je ne sais rien.

Lundi 12 juillet 2010 à 10:54

Bon okay, ça c'est plutôt dans un monde fantasmagorique où j'ai déjà passé commande pour les bouquins de l'année prochaine, j'ai même pas pleuré devant le montant de la facture, et j'ai peut-être même commencé à potasser le monde avant 1945 et la France des années 20 et 30. Oui oui mon très cher lecteur, tu ne rêves pas, et je ne craque pas mon slip: nous sommes en Juillet, en plein milieu des vacances pour le commun des étudiants, et je te parle de POTASSER. Tue moi.
Tout à commencer par un sms, ô combien innocent, d'Elise Samedi matin me demandant les références des bouquins à lire en lettres. Tu vois, jusque là, j'avais un peu joyeusement oublié ma condition d'étudiante en CPGE, j'avais arrêté d'enfler, je dormais jusqu'à midi tous les jours, je n'étais plus constamment fatiguée, et j'avais même zappé le désespoir qui me sied si bien. Oups. Mon cerveau a remis fissa fissa la fonction "panique totale" en état de marche. Références dit bouquins, bouquins dit lecture et tentatice désespérée pour en retenir quelque chose, dit devoirs, dit interro dès la rentrée, dit khôlles (j'aime étaler ma condition de prépa littéraire, non je dit pas colle, et je t'emmerde. Je souffre autrement plus que toi, souviens toi en petit homme), dit retour de la pression de merde qui m'a donné des envies de suicide toute l'année. Oui, la prépa me fait me sentir très mal.
Globalement, je suis sortie assez satisfaite de moi-même du concours de Science Po (c'est mal, je le confesse), en vacances, heureuse titulaire de 60 crédits ECTS. Les soucis de la prépa, très très loin. Sauf que les résultats du dit concours, c'est pas avant le 30 Juillet (pleure avec moi en attendant Godot mes notes). Là tu te dis, okay, le
30 Juillet c'est loin, mais ça laisse un mois pour avoir envie de crever bosser après si jamais deuxième défaite consécutive au concours est avérée. Sauf que je serais en vacances. Et des livres ça se commande. Tu fais le calcul, en gros je bosserais pas avant le 15 Août (minimum). Or, pas que je sois une bouse sans nom quand il s'agit de bosser en catastrophe (et oui lecteur, je fais partie des élus qui font super rarement un boulot la veille. Ou alors c'est prévu), mais un peu quand même. Surtout qu'après plus d'un mois d de glande intégrale, je pense que mes capacités de travail vont être nettement moins cool qu'en Mai. Tout ça pour dire que je devrais commander les bouquins avant demain, en prendre en vacances (mes vrais vacances, dans ma tente), et bosser. S'il existe une personne à qui cette perspective n'inspire pas un certain désespoir, qu'il se manifeste.
Si on ne parlait pas de bouquins, je me sentirais presque capable d'annoncer un feu de joie au cas où je serais prise à l'iep de Stras *touche du bois*.

Tout ça pour dire que la prépa sucks et que je suis morte de trouille. Et que je devrais bouger mon cul.


PS: Oui je sais, je t'ai un peu laché comme une vieille chaussette ces derniers jours, mais la vie a ses mystères que la raison ignore et je me devais de me consacrer à de grandes questions métaphysiques.

Samedi 3 juillet 2010 à 20:23

Cher lecteur,

Je suis en vacances BORDEL. En VACANCES.

Bon.
Toute cette histoire de glande a commencé vendredi matin, tout près d'un magnifique hangar (soyons fous, lançons nous dans les grands mots, un "hall d'exposition"), au milieu d'un bon millier et demi d'adolescents stressés: le concours commun de Science Po. Tu sais, le truc que j'étais censée bossé à mort pendant les deux dernières semaines, au lieu de fantasmer et de me gaver de chocolat sur le canapé. Je te passe les sujets ô combien passionnants.
Jdéconne. T'y échappera pas: "Une socièté qui vieilli est-elle condamnée au déclin?" ou "Dans quelle mesure les médias sont ils le reflet de la société?", plus "La IVe République: un bilan négatif?". Des sujets pourris donc, pour rester dans la droite lignée des concours SciencesPo.

Le truc le plus marrant à ce concours, c'est de constater que la moitié des gugus abandonnent en chemin. *foutage de gueule sadique*


Enfin bref.
Je fond dans un hangar blablabla j'écris des trucs blablabla je mange mon kitkat comme un Mr Feeze blablabla je sors blablabla je refais 15 fois ma dissert avec mes potes blablabla je me fais looser au tram, je pédale, j'achète de la picole (note bien l'accélération de l'intrigue à l'approche de la cuite), je vais comater/me décrasser/faire belle, et j'enfourche mon vélo du soir.


Comme tu peux t'en douter, un groupe d'étudiants prépa qui fait la fête après une journée de concours dans la chaleur, ça se démarque du lot des mines nationales quotidiennes. Tricot enfile sa robe, cri libérateur du groupe, exploration du parc, et début du processus de la mine.
(j'adore simuler une attaque sylvestre)
Hum. Je les kiffe mes poteaux. Ça va pas me faire plaisir de plus les voir autant (parce que tu dois savoir qu'en prépa, t'as plus de vie sociale, mais en échange tu vis littéralement avec tes camarades/codétenus/futurs assassins (pour les prépas les plus sauvages bien sûr) ), je me suis habituée à la vie B/Lienne moi.
Je bade un peu. J'attends Aix. (et ouais, certains d'entre nous se permettent des vacances entre poteaux x) )

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